Un soir d’errance où je ne cherchais plus grand chose est venu à moi une vidéo de Radio Erdorin, où il parlait de ce groupe. Je ne sais pas si ce sont les mots magiques post rock ou le fait que le chant soit en Pendjabi (une des nombreuses langues indiennes) mais j’ai été magnétisé, c’est donc parti en écoute directement sur Spotify.
Force est de dire que c’est très spatial, de la pochette évoquant un oiseau en cage (une constellation?) sous fond de ciel étoilé, aux mélodies et à la voix du chanteur, tout aussi aérienne. La barrière de la langue, que je craignais au début, n’en fut pas une, au contraire. J’ai eu l’impression que le chant était plutôt une série de vocalises, une transformation de la voix en un véritable instrument de musique, faisant corps avec les autres.
Parmi les morceaux à retenir dans cet album, il y aurait pour moi And then came the spring, le morceau d’introduction qui présente ou devrais-je dire qui effeuille, couche par couche, l’atmosphère si particulière de cet album.
Hope unfolds, le 8ème morceau, m’a mis à terre rien qu’avec son final. Quelques percus, probablement d’un instrument local dont j’ignore le nom s’entremêlent aux guitares et à la batterie bien occidentales, puis tout cela explose à la manière d’une supernova. J’ai été lire la traduction des paroles, et boum, parfaite adéquation avec mon ressenti.
Dusk has fallen
Crooned the Moon
Come, let us go
To the city of dreams
This door to terror
None have been able to open
This, you must agree
Distance yourself from all dilemma
Don’t you worry now
Enfin, il y a le morceau final, Ascend, très ambient. C’est un peu comme si on était libéré de la pesanteur terrestre, comme si la cage s’était ouverte… J’avoue que ce genre de groupes m’est très précieux en cette fin 2020. J’ai besoin d’air, d’altitude d’atmosphère. Tutoyons les étoiles plutôt que les pavés.