Nebula Septem est un album du groupe français Monolithe, sorti en 2018. C’est son septième album, composé de sept pistes, de chacune sept minutes. Ayant le souci du détail, les titres des chansons commençent par les sept premières lettres de l’alphabet. L’album suivant sera d’ailleurs axé sur le chiffre huit. Avec le changement de chanteur intervenu avant cet album (et l’embauche d’un chanteur de session), c’est l’occasion d’un nouveau départ musical et d’une façon de composer pour cette formation qui nous avait habitués aux morceaux très monolithiques dans ses premiers opus.
Le groupe nous délivre du doom/death/prog mêlé à des interrogations sur les origines de l’humanité et son avenir, quelque part là-haut dans les étoiles. Les morceaux aux titres évocateurs semblent être les chapitres d’un roman de SF aux accents d’apocalypse spatiale. Fermez les yeux, imaginez un ciel, des étoiles, des galaxies, et le silence éternel des espaces infinis que Nebula Septem vient remplir avec fracas et tourments. Les textes ne sont pas en reste, jugez plutôt:
Spread across the whole galaxy
Billions of brother minds adrift
Devising their innate duty
Remodeling laws of physics
Alchemists of the final fall
Terminal endeavor to void
Engineering the rip
L’album commence par l’inquiétant Anechoic aberration, qui pose des bases pesantes et oppressives, persistant jusqu’à mi-album. Delta Scuti fait alors basculer l’album dans sa deuxième phase. Une touche électronique rend possible le décollage du vaisseau qui finit par exploser dans Fathom the Deep, tel un éternel processus de Big bang-bing crunch. Comme un générique final, le dernier morceau est une superbe pièce instrumentale qui nous submerge, tel un tsunami, laissant nos esprits flotter quelque part dans l’univers: Gravity flood.
Un album et un groupe à découvrir d’urgence en cette année mourante…