Lindemann est un groupe qui a été très modestement nommé du nom de famille de son chanteur (Till Lindemann de Rammstein) et il faut bien avouer qu’il a une présence bien plus marquée que Peter Tägtgren, membre fondateur d’Hypocrisy et de Pain, deux grosses pointures. Si le premier s’occupe des paroles et de la voix, le second se concentre sur la musique.

Lorsqu’on écoute cet album et qu’on regarde le clip, pour peu qu’on connaisse Rammstein, on se trouve en terrain bien connu: un espèce de cirque burlesque et glauque. Un évocation très crue de la sexualité comme dans Golden shower ou Fat domine la majeure partie de l’album mais il s’y trouve aussi un titre comme That’s my heart  clôturant l’album dans un morceau épique et aux paroles étrangement raffinées

Your heart is a diamond
A bleeding treasure
Crushed together by grief and violence
Tons of pain, big pressure

That’s my heart

Je me suis tout d’abord demandé ce que venait faire cette chanson là. Et puis, une écoute plus attentive des morceaux me fit prendre conscience qu’il s’agissait là d’une sorte de testament. En effet, il me semble que cet album est une sorte de psychanalyse du personnage joué par Till Lindemann. Tout d’abord avec l’enfance et le rapport à la sexualité comme dans Cowboy, l’outrancieuse apologie de l’avortement avec Praise abort, l’évocation de la maternité , la vision d’un enfant-parasite qui vous bouffe de l’intérieur dans Home sweet home et la tentative de soins par la médication dans Skills in pills qui ne fait que rendre notre personnage à peine lucide sous sa camisole chimique.

Since I was a kid I had this dream
I want to be a tough guy, wide and mean
Flying bullets, flying fists
Born to ride and to be kissed

Cowboy